Documentairesur la 1ère guerre mondiale (1914 - 1918), appelé aussi la grande guerre. Ce film résume les origines et le déroulement de la guerre 14 18. Ce d LaPromesse d'une vie (2014) 7,0. En 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, un paysan australien, Joshua Connor, rejoint la Turquie par bateau, résolu à retrouver ses trois fils, ayant combattu aux côtés des Anglais, et à les ramener sur leur terre natale, selon le souhait de sa défunte femme Eliza. Première Guerre 1917 Film de guerre De : Sam Mendes Avec : Richard Madden, Benedict Cumberbatch, Colin Firth , Au plus fort de la Première Guerre mondiale, deux jeunes soldats britanniques, Schofield (George MacKay; vu dans Captain Fantastic) et Blake (Dean-Charles Chapman; de Game of Thrones) se voient confier une mission à première vue Visitezla citadelle d’Halifax, placée stratégique au sommet de la colline pour protéger la ville en temps de guerre. À l’assaut. Aventure interactive permettant de faire l’expérience de la vie dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Centre d’accueil et d’éducation au Mémorial national du Canada à Vimy Abon droit, une grande partie de la filmographie de la première guerre mondiale est consacrée à la bataille de Verdun (1916). Mais on peut regretter que d'autres batailles n'aient pas le même traitement, comme on peut regretter que l'immense majorité des films et documentaires ne traitent que du front occidental. Spécialistede la collection française, il contribue à la programmation de films sur le site ONF.ca. Il y publie régulièrement des textes sur l’histoire de l’institution, ses films et ses artisans et propose des sélections de films aux internautes. Paris 1919. Paul Cowan. 2009 | 1 h 34 min Au lendemain de la Première Guerre mondiale, qui a fait quelque 37 millions Enpleine Première guerre mondiale, le Reich allemand reçoit la visite de trois martiens : tel est en une phrase le thème d’un film de science-fiction sortit sur les écrans à la fin de l’année 1916. Il est intitulé : « La découverte de l’Allemagne par les habitants de Mars ». C’est aussi le premier film officiellement Ily a dix ans, sortait Les Fragments d’Antonin, joli drame sur les traumatisés de la première guerre mondiale. S’en suivra L’Occupant , court-métrage sur la Une ouverture sur un réel bien souvent falsifié comme le fut la première guerre visitée par le cinéma, le conflit américano-espagnol en 1898. Les conflits qui suivirent cette guerre furent tous filmés. Tout au moins les marges des conflits puisqu'il n'était pas possible d'intervenir directement sur les champs de bataille. Reconstitutions et images réelles LaPremière Guerre mondiale. N° 307 - Juin 22. Version papier Le confort de la lecture papier à domicile sous 72h. 6,60 € Acheter. Version en ligne Lecture & conservation numérique dans l'Espace Client. 6,60 € Acheter. ISSN : 9772649611008. Ce mois-ci, Arkéo fait le point sur le premier conflit mondial de l’Histoire. De 1914 à 1918, l’Europe et le lPKe. Le dimanche 16 février à 20h50 sur ARTE débute avec la diffusion de La Grande Illusion de Jean Renoir photo en tête de texte un cycle de huit films sur la guerre de 14-18 à l’occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Huit films français ou américains produits entre 1930 et 2006 dont certains comptent parmi les plus grands classiques de l’histoire du cinéma, véritables chefs-d’œuvre sur et contre la guerre. Nous avons eu envie d’en discuter avec le cinéaste français Damien Odoul qui prépare actuellement le tournage d’un ambitieux long métrage coproduit par ARTE France Cinéma et inspiré du livre autobiographique La Peur » de Gabriel Chevallier, sur l’expérience de quatre ans de guerre dans les tranchées d’un jeune soldat français, et qui a choisi de commenter ses quatre films préférés du cycle. A l’ouest rien de nouveau All Quiet on the Western Front, 1930 de Lewis Milestone C’est un des très grands films sur la Première Guerre mondiale, réalisé seulement douze ans après la fin de conflit. Par rapport au roman de Erich Maria Remarque le film est très réussi. Je me souviens du plan phénoménal, étrange et inattendu de l’arrivée au front vue de derrière une immense baie vitrée. La caméra est placée dans le quartier général, et l’on voit arriver le train, avec une explosion vue derrière une vitre. On nous montre la guerre comme la voyaient les officiers planqués derrière une fenêtre. Il y a un autre moment magnifique, lorsqu’un soldat remarque les bottes neuves d’un camarade mourant en train de délirer. Des ellipses nous montrent que ces bottes vont passer de pieds en pieds, à chaque fois que leur nouveau propriétaire est tué. C’est une belle métaphore de cette guerre. J’aime aussi beaucoup la scène de la conversation du soldat allemand avec le cadavre d’un poilu français dans un trou d’obus. Milestone réussit également de très beaux plans de charge en plein no man’s land, avec le contre champs de la mitrailleuse qui n’arrête pas de tirer. Diffusion prochainement sur ARTE. La Grande Illusion 1937 de Jean Renoir C’est pour moi le film de l’enfance, que j’ai découvert à la télévision avec ma grand-mère qui avait perdue son père à la guerre de 14. Ce qui m’avait frappé c’était la relation entre les personnages joués par Pierre Fresnay et Eric von Stroheim. Pour un enfant l’officier interprété par Stroheim, meurtri dans sa chair, est très impressionnant. Il porte un corset et arrose une petite fleur dans un pot. Il est du côté de la vie tout en représentant la mort, homme métallique et vestige du passé. Avec bien sûr les souvenirs de la propre filmographie de Stroheim qui ressurgissent. La guerre de 14-18 fut la première guerre moderne, mais Rauffenstein Stroheim appartient encore à la vieille école, celle qui chargeait sabre au clair comme dans les guerres napoléoniennes. Cette confrontation entre deux sortes de guerres et de guerriers est très forte. On retrouve aussi cela dans le beau texte d’Ernst Jünger Orages d’acier » In Stahlgewittern », publié en 1920, ndr. Je suis sensible à la tragédie du film mais aussi au burlesque qu’apporte le personnage gouailleur joué par Carette qui représente bien la France de l’époque. Je pense aussi à la fin du film et au duo formé par les personnages interprétés par Jean Gabin le prolétaire et par Marcel Dalio le bourgeois juif, avec quand les deux hommes se disputent des propos antisémites d’un côté et du mépris de classe de l’autre. Et pourtant ils réussissent à fraterniser et à s’entraider face à l’adversité. Cette fraternité est aussi une forme de pessimisme de la part de Renoir puisqu’elle n’est possible qu’en temps de guerre. Renoir avait prévu une fin où les deux amis se faisaient le serment de se retrouver après la guerre à la terrasse d’un café. Le dernier plan montrait deux chaises vides. Aucun des deux n’était venu. C’est fantastique. Cela me fait penser à La Main coupée » de Blaise Cendrars dans lequel l’écrivain, ancien soldat, retrouve un camarade de combat qu’il croyait mort après avoir été enterré vivant par l’explosion d’un obus, en train de balayer la sciure dans un café. Cendrars croit voir un fantôme. Trois pages géniales. Première diffusion le dimanche 16 février à 20h50 sur ARTE. Les Sentiers de la gloire Paths of Glory, 1957 de Stanley Kubrick Très beau film. J’ai appris des choses importantes sur les mutineries en travaillant sur mon propre film – même si je ne vais pas les traiter, mais ce sera mentionné dans un dialogue. Kubrick évoque les mutineries de 1917, vers la fin du conflit. Il y a eu 740 soldats français fusillés sur les ordres du célèbre général Pétain durant toute la guerre, ce qui est énorme. Ce que peu de gens savent c’est que sur ces 740 il y en a environ 200 qui furent fusillés durant les premiers mois de la guerre. Dès le début des conflits il y a eu des déserteurs ou des soldats qui avaient compris que la guerre allait s’enliser. L’armée française a aussi été suffisamment maline pour récupérer les fortes têtes, des anciens bandits et des prisonniers de droit commun pour les enrôler dans les corps francs, leur donner double ration pour aller égorger les sentinelles allemandes. Kubrick montre très bien que les soldats étaient anéantis par la peur après être montés plusieurs fois à l’assaut. Leurs corps ne voulaient plus y aller. C’est une honte que ce film ait été censuré et même interdit aussi longtemps en France. Le film ose montrer la responsabilité des officiers français dans des salons de château loin des tranchés obsédés par la gloire et les décorations et qui traitent les troupes comme de la chair à canon. Les avenues les plus larges à Paris portent le nom de meurtriers. Il suffit de lire les ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale. Et pourtant il n’y a jamais eu dans notre pays cette prise de conscience. Nous savons pourtant aujourd’hui que des massacres auraient pu être évités en face d’un mur de balles. Ceux qui l’ont payé le plus cher ce sont les soldats très jeunes et d’origine paysanne, parce que beaucoup plus résistants, sans oublier nos cousin artilleurs sénégalais, les spahis marocains, les Chinois qui n’étaient même pas armés, envoyés là uniquement pour construire les tranchées. Première diffusion le lundi 17 février à 20h50 sur ARTE. Johnny s’en va-t-en guerre Johnny Got His Gun, 1971 de Dalton Trumbo Johnny s’en va-t-en guerre est l’unique film réalisé par le scénariste Dalton Trumbo, d’après son propre roman écrit en 1939. Trumbo, célèbre pour avoir été un des dix d’Hollywood », victime du maccarthysme, fut contraint de travailler plus de dix ans sous pseudonyme, exilé au Mexique, avant de retrouver son vrai nom au générique d’un film. C’est pour moi le plus grand film jamais fait sur la Première Guerre mondiale. Mais en même temps ce n’est pas un film sur cette guerre. C’est surtout l’un des plus violents réquisitoire de la littérature et du cinéma sur l’absurdité de toutes les guerres. Le film est d’ailleurs sorti pendant la guerre du Vietnam. C’est un manifeste, une plaidoirie contre la guerre et aussi pour l’euthanasie ou le suicide assisté. Le spectacle de la souffrance de ce jeune soldat est insoutenable. Il n’y a aucune scène de combat dans le film, on n’y voit pas de gueules cassées ni de visions horribles, et pourtant c’est un film insupportable. J’ai ressenti la même chose quand j’ai vu Salò ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini, où là aussi le cinéaste te demande vraiment beaucoup. Le film de Trumbo possède une voix intérieure qui te fait ressentir ce que ce soldat a perdu, et ce qui lui reste. Je fais un parallèle entre Johnny s’en va-t-en guerre et Oh, uomo 2004 de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi sur lequel j’ai écrit un texte. Le film est magnifique, un essai poétique sur les gueules cassées où l’on voit à la fin la réparation du visage détruit d’un soldat, qui montre le terrible raffinement de la prothèse pour masquer l’horreur de la guerre. Première diffusion le lundi 24 février à 22h30 sur ARTE. Damien Odoul As-tu pensé à ces films ou à d’autres qui traitent de la Première Guerre mondiale au moment de l’écriture et de la préparation de ton propre projet, La Peur ? Non. Mon inspiration vient plutôt de la littérature, les livres que je viens d’évoquer, mais aussi Casse-pipe » de Céline. Dans sa correspondance de guerre Fernand Léger parle d’un type qui est dans son escouade et qui a sorti la tête d’une tranchée pour regarder en face, a pris une balle dans la carotide et est mort. Le corps est ramené par les copains dont un qui est couvert du sang de son ami mort. Léger écrit comme le théâtre est faux et la littérature et tout le reste devant ce que nous a dit le gars Rougier, un carrier qui ne sait pas lire. » Je trouve ça admirable. Cela met la barre très haut car je ne pense pas que le cinéma ou la littérature soient capables de retranscrire exactement ce que des gars vivaient dans l’horreur quotidienne des tranchées. La poésie peut-être. Finalement je veux retrouver une vérité que le cinéma dans sa fonction fictionnelle ne peut pas forcément restituer. C’est là que réside la difficulté. D’ailleurs j’adapte un livre qui s’appelle La Peur » et je pense que la peur est la base de cette guerre. Tout ce qui touche à l’imagerie ne m’intéresse pas, je veux au contraire me rapprocher de l’archive ou du témoignage. Propos recueillis le 5 janvier 2014. Remerciements à Damien Odoul. Les autres films du cycle sont L’Adieu aux armes A Farewell to Arms, 1932 de Frank Borzage, Capitaine Conan 1996 de Bertrand Tavernier, Un long dimanche de fiançailles 2004 de Jean-Pierre Jeunet, Les Fragments d’Antonin 2006 de Gabriel Le Bomin 6 octobre 2020 2 06 /10 /octobre /2020 1649 Si peu de documentaire et de films sont consacrés aux combats aériens et à l'activité surtout de reconnaissance du terrain au sol des différentes aviations, c'est qu'ils ne sont guère décisifs dans les batailles et que l'aviation encore tout en bois et toiles, malgré une accélération notable sur le plan technique tout au long de la guerre, n'en est véritablement qu'à ses débuts. On pourrait écrire, en regard des lenteurs d'acquisition par l'aviation militaire d'une place importante dans le déroulement des opérations, que les techniques pour filmer ce qui se passe au sol et dans les airs ont par contre pris des avancées importantes, ce qu'en témoignent les images recueillies pendant toute la guerre. - Wings Les Ailes; film muet de 1927, est le premier d'une longue série de longs métrages sur l'aviation. Longtemps considéré comme perdu, il a été retrouvé à Paris en 1992. Restauré, il est parfaitement visible aujourd'hui. Il relate l'histoire de deux amis, pilotes pendant la première guerre mondiale, qui ne tardent pas à s'entredéchirer sur fond d'histoire d'amour impossible et d'évènements tragiques. Le film met à l'honneur des avions tels que des Thomas-Morse MB-3, des SPAD et des Curtis P-1 Kawks. Cette oeuvre a littéralement lancé le cinéma d'aviation - Les As de ciel, chronique de la première guerre des airs, réalisé par Raoul FOX pour la compte de l'Office national du film du canada, de 92 minutes environ, sorti en 1994, est un film-hommage aux 10 000 aviateurs canadiens qui ont combattu en Europe lors de la Première guerre mondiale. Les As du ciel montre, au moyen d'un récit narratif et à l'aide d'archives, autant les sacrifices que les exploits remarquables de ces pilotes de combat affectés, depuis l'Angleterre, à des missions d'observation, de reconnaissance, de défense et de chasse. Avec des détails liés à des souvenirs précis, qui ne négligent ni l'émotion de la défaite ou de la victoire, ni l'esprit de camaraderie, ni la passion de l'aéronautique, ni le courage d'affronter la mort, ni l'absurdité de la guerre. - La fin du voyage, film britannico-américain réalisé par James WHALE dont c'est le premier long métrage, sorti en 1930, de 120 minutes, en noir et blanc, avec Colin CLIVE et Ian MACLARAN est l'un des grands films de l'entre-deux-guerres mondiales consacré à la guerre aérienne. Il fait l'objet d'un remake en 1976, Le Tigre du ciel. - Le Tigre du ciel Aces High, film britannique de 114 minutes, de Jack GOLD, décrit l'activité d'un jeune officier frais émoulu sur le front, où l'espérance de vie des pilotes n'est pas très élevée. Avec Malcolm MCDOWELL et Christopher PLUMMER dans les rôles principaux. Ace Hight est aussi un film sur la futilité de la guerre et le peu de valeur d'un homme qui a le mérite d'avoir une brochette de personnage forts et de ne jamais tomber dans les facilités mélodramatiques. Le script est inspiré très librement de "journey's End" 1926, fameuse pièce de théâtre de SHERIFF sur la première guerre mondiale. Contrairement à la pièce, il n'y a pas de tranchées dans le film, et que ce dernier est plutôt inspiré d'un livre de Cecil LEWIS, "Saggitarus Rising"... Le film comporte de belles scènes de combats aériens qui furent d'ailleurs un véritable cauchemar à filmer... Le DVD, en tête des deux "affiches" consacrées au film ci-dessous, est de 2015, et comporte comme bonus des interviews avec le réalisateur Jack GOLD et l'acteur Malcolm McDOWELL. site - S'inspirant de l'as allemand de la Première guerre mondiale Ernst UDET, futur général de la Luftwaffe, le personnage d'Ernst KESSLER incarné par Bo BRUNDIN dans La Kermesse des Aigles, film américain réalisé par George Roy HILL, sorti en 1975, est le seul lien avec la première guerre mondiale de ce film qui évoque la vie de pilotes dans les années 1920, anciens "héros de la grande guerre", et leurs diverses et difficiles reconversion professionnelles. Pour la petite histoire, mais c'est révélateur de la formation des pilotes qui eurent à combattre lors de la Grande Guerre, Ernst UDET, ami personnel d'Hermann GOERING, lui-même "héros" national, vécu aux États-Unis dans l'entre-deux-guerres, où il fit de nombreuses démonstrations de voltige aérienne. Certaines des techniques expérimentées alors serviront de bases à l'entrainement des pilotes allemands du fameux bombardier en piqué JU87Stuka... - Le Baron rouge, film américain de Roger CORMAN sorti en 1971, relate l'activité en 1916, dans la France occupée, du baron Manfred von RICHTHOFEN incarné par John Phillip LAW, à la tête d'une escadrille de chasse allemande, opposé à son rival, l'as canadien Roy BROWN. Ce film "colle" plus à la réalité que le suivant, qui l'ignore d'ailleurs, réalisé en 2008. - Baron rouge, film germano-britannique réalisé par Nikolai MÜLLERSHÖN, de 2008 donc, est bien plus spectaculaire que le premier, malgré la mise en scène d'une vie romanesque fausse et une vision "humaniste" du personnage principal. Le plus célèbre pilote et le plus craint de l'armée de l'air impériale allemande est tellement passionné d'aviation qu'il en oublierait que l'Europe est en guerre. Dans le film, quand il tombe amoureux de la belle infirmière Käte, il réalise que son image est utilisée à des fins de propagande. Il doit alors faire un choix entre son dégoût pour la guerre et son sens du devoir. Ce dilemme ne parait pas avoir eu lieu dans la réalité et s'il n'aurait pas été abattu en avril 1918, il aurait certainement continué à valoriser l'image de l'armée selon son propre Journal. De 100 minutes, ce film de guerre montre de manière réaliste les combats aériens, ses difficultés et la forte vulnérabilité de l'aviation à ce moment-là. L'allemand Joachim CASTAN a écrit le livre sans doute le plus complet sur le baron rouge et son mythe de chevalier du ciel une belle construction de la propagande allemande, malheureusement non traduit en français. On peut se référer à Stéphane KOECHLIN, La légende du baron rouge récit Fayard, 2009. - Un documentaire rétablit assez bien la réalité historique, celui de Peter MOERS, Le Baron rouge, Manfred von Richthofen Allemagne, 2015 - Signalons un DVD de la série documentaire de CBS NEWS sur la première guerre mondiale, Les as des l'aviation, évoqués d'ailleurs seulement sur une partie des quelques cinquante minutes. Terriblement daté, et le commentaire français de Pierre MIQUEL n'arrange rien, les archives présentées, issues directement de la propagande allemande ou alliée, sont axées sur les aviateurs et ne donnent pas une idée très exacte de la réalité pendant la Grande Guerre. Le développement des possibilités d'une aviation de bombardement et de combat évoqués ne "décollent" réellement que vers sa fin. D'ailleurs le film ne présente pas réellement un bilan des opérations et se contente d'égrener les performances humaines et techniques. Complété le 28 mars 2021 Published by GIL - dans FILMS UTILES Les peuples européens ne retiennent malheureusement pas les leçons Nooit meer oorlog ! Plus jamais de guerre ! Cette sentence péremptoire, lancée par les soldats Flamands ayant survécu au grand suicide de 1914-1918, résonne comme un terrible appel aux peuples européens de ne plus jamais se livrer de guerre. A tout jamais, cette déclaration, inscrite sur le bas de la deuxième Tour de l’Yser à Dixmude, honorera la mémoire de tout le sang versé au profit des marchands de canons. L’Europe, exsangue, cède sa place de puissance mondiale au profit des Etats-Unis qui surent patiemment attendre 1917 pour intervenir et asseoir leur domination sur le Vieux continent. De Dixmude à Verdun, il y a plus qu’une portée de canon. Si Verdun constitue indéniablement un haut lieu tragique du premier conflit, il tendit, pendant de trop nombreuses années, à occulter, dans la mémoire collective française, les champs de bataille de Flandre-Artois-Hainaut et dans une moindre mesure de la Somme. Et pourtant… Dixmude, Ypres, Langemark, Vimy, Notre-Dame de Lorette, Arras, Cambrai, Albert, Péronne, le Chemin des Dames…, loin d’être exhaustive, cette litanie de lieux fixe autant de cicatrices indélébiles de l’histoire européenne. Si la Première Guerre mondiale n’est pas la première guerre contemporaine du cinéma, elle est la première à profondément imprégner ses images dans les esprits des spectateurs. Le grand écran démocratise la vision de l’horreur qui n’est plus réservée aux seuls acteurs du conflit. Une centaine de films traitent du premier conflit. En voici sept sur les Pays-Bas français et la Picardie. Il est louable de rendre hommage à cette terre de bataille qu’est le Sud des grands Pays-Bas, à jamais marquée dans sa chair. Commandos de l’ombre Titre original Beneath Hill 60Film australien de Jeremy Sims 2010Le conflit s’enlise en cette année 1916, sur le front flamand entre Armentières et Ypres. A des milliers de kilomètres des Orages d’acier, le capitaine Oliver Woodward s’apprête à quitter son épouse et embarquer pour l’Europe. Afin de permettre l’avancée des troupes britanniques, un commando australien, aux ordres du capitaine, reçoit la mission suicidaire de pénétrer les lignes ennemies pour les miner. Le peloton de sapeurs australiens est contraint, avec la plus grande discrétion, de creuser des galeries pour déposer des charges explosives sous un bunker allemand. Que l’Australie semble loin pour ces jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence…Plaisante biographie du capitaine Woodward que livre Sims. S’il ne manque pas de films sur la Première Guerre mondiale, rares sont ceux s’attachant à des corps spécifiques, ici en l’occurrence, un peloton de mineurs venu de l’autre côté du globe. Loin de tout manichéisme, le réalisateur filme les combattants des deux côtés des tranchées, ennemis mortels unis dans les mêmes souffrances. Les scènes de combat sont également efficaces bien que l’intrigue se situe naturellement majoritairement sous terre. Il est incompréhensible que le film ne bénéficia d’aucune sortie en salle en France. Joyeux Noel Film français de Christian Carion 2005A quelques kilomètres de Lens le jour de Noël 1914. L’arrivée des colis, envoyés par la famille, égaye quelque peu le mortifère quotidien des troupes françaises, allemandes et écossaises. Depuis la tranchée allemande, retentit le chant Stille Nacht, heilige Nacht, magnifiquement interprété par le ténor Nikolaus Sprink qui a troqué le costume de l’opéra de Berlin contre l’uniforme feldgrau. Le silence se fait alentour. Des sapins sont exposés en dehors des tranchées. Des soldats sortent bientôt de celles-ci, bougies, cigarettes et chocolat en main. Contre toute attente, aucun coup de feu ne retentit…Le film est librement inspiré de différents épisodes de fraternisation survenus sur le front du Nord dela France le jour et le lendemain du réveillon de Noël 1914. Si l’intention de Carion est louable, le réalisateur passe quelque peu à côté de sa dénonciation du grand suicide européen. Des scènes trèsfortes côtoient trop souvent d’autres parfaitement invraisemblables qui sombrent dans un mauvais tragi-comique. Beaucoup de points faibles pour un film qui a néanmoins le courage de mettre en lumière ces jeunes hommes jetés dans un conflit qui les dépasse. Tant il est vrai que les marchands de canons et des officiers peu avares en sang versé ont très rapidement piétiné la fleur qui était au fusil. Maudite soit la guerre Film belge d’Alfred Machin 1914Adolphe Hardeff est un jeune aviateur. Il aime Lydia Modzel, citoyenne d’un pays voisin, et sœur de Sigismond. Les jeunes amoureux sont bientôt séparés par un sanglant conflit qui oppose leurs deux nations imaginaires. Hardeff est en prise à une forte rivalité avec un second aviateur, qui n’est autre que Sigismond. Chacun aux commandes de leurs biplans et triplans, les pilotes livrent de terribles combats aériens. Le moulin qui abritait naguère la passion d’Adolphe et Lydia constitue désormais l’ultime théâtre dans lequel s’affrontent l’amant et le frère de la jeune femme. Pour chacun de ces êtres, la guerre n’a pas voulu…Le scénario apparaît bien évidemment tiré par les cheveux. Mais là n’est pas l’essentiel pour ce film colorié à la main et terriblement prophétique, réalisé plusieurs mois avant le début du de Blendecques, Machin démontre avec talent que le cinéma de guerre avait trouvé ses lettres de noblesse dès l’aube du Septième art ; grâce, il est vrai, à un important concours de l’armée belge. Censuré en 1914 et occulté à la fin du conflit, au point d’être oublié de Maurice Bardèche et Robert Brasillach dans leur irremplaçable Histoire du cinéma, il mérite de trouver la place qui lui est due dans la filmographie européenne traitant de 1914-1918. Un chef-d’œuvre impitoyable dans sa mise en accusation de la guerre. Pour l’exemple Titre original King and countryFilm anglais de Joseph Losey 19641917, sur le front de Flandre. Horrifié par la barbarie de la guerre, de surcroît en proie à des problèmes conjugaux et dans un état d’épuisement total, le soldat britannique Hamp se laisse gagner par le désespoir et déserte son régiment. Fuite bien évidemment misérable… Hamp est bientôt rattrapé. Défendu devant la cour martiale par le capitaine Heargraves, avocat militaire, le jeune fantassin est condamné à mort. Heargraves éprouve bien de la compassion pour le soldat mais il ne peut y avoir d’autre sentence pour le capitaine Midgley qui dirige la cour. Ce sera la mort dans le déshonneur. Ses camarades du front s’enivrent avec lui pour la dernière fois…S’il ne figure pas parmi les films les plus connus de Losey, Pour l’exemple est une réalisation filmée avec talent bien que son origine théâtrale nuise parfois à la mise en scène. Imprégné par la doxa communiste, Losey teinte également parfois trop sa réalisation d’une lutte des grades. L’œuvre réhabilite néanmoins puissamment ces milliers de jeunes hommes, quel que fut leur uniforme, pour lesquels flancher était synonyme de peloton d’exécution. Dirk Bogarde est très largement à la hauteur, à l’image de Kirk Douglas dans Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, autre maître-film antimilitariste. Les décors des tranchées et des casemates sont particulièrement soignés. Les puristes apprécieront. La tranchée Titre original The TrenchFilm franco-anglais de William Boyd 1999L’été 1916, peu avant la bataille de la Somme. La tranchée britannique se prépare à monter à l’assaut deux jours plus tard. Ils sont une trentaine, à peine entrés dans l’âge adulte, à tenter de percevoir ce qui les attend. Parmi eux, Eddie MacFarlane et son frère cadet, Billy, seulement âgé de 17 ans, sont des engagés volontaires. A grandes rasades de rhum, chacun trompe l’ennui et la peur comme il le peut. Pour faire le fanfaron devant ses camarades, Billy parie deux shillings qu’il regardera la tranchée adverse par l’une des meurtrières. Une balle le frappe alors en plein visage. A peine le temps de se morfondre pour son grand frère. Car il est 7h30. Sous les ordres du lieutenant Hart, les hommes s’apprêtent à prendre part au premier dispositif d’attaque…Ils sont nombreux ces visages juvéniles, alors anonymes, dont il s’agit de l’un de leurs tous premiers films. Ils sont nombreux et ils sont crédibles dans leur représentation de gosses touchants de naïveté qui ne concevaient la guerre qu’à travers leurs livres d’Histoire. Certes, la réalisation contient des passages inégaux empreints d’une grande sobriété mélancolique qui tranche mal avec une dénonciation universaliste de l’horreur de la guerre de tranchées. Le tout est néanmoins d’excellente facture pour William Boyd, transfuge du roman au cinéma qui signe avec La Tranchée son premier et unique long-métrage. Un long dimanche de fiançailles Film français de Jean-Pierre Jeunet 2004La romantique Mathilde n’a que 19 ans en cette année 1919. Si la guerre est terminée, elle a définitivement brisé son existence, déjà largement malmenée par sa condition d’orpheline boiteuse. Son Breton de fiancé Manech est mort quelque part sur le front de la Somme, à proximité d’un avant-poste dénommé Bingo crépuscule. Manech fait partie d’un petit groupe de cinq fantassins condamnés à mort par une cour martiale pour mutilation volontaire et abandonnés à leur triste sort à proximité des lignes teutonnes. Mais Mathilde refuse de croire en la mort de son fiancé ; mort pourtant confirmée par tous les vétérans du front. La fiancée se décide à mener sa propre enquête, aidée en cela de M. Pire, détective privé…On adhère ou non mais l’univers cinématographique de Jeunet ne peut laisser indifférent. Peut-être ne sied-il pas toujours au mieux à un film sur la Première Guerre mondiale. On a parfois l’impression de regarder Amélie Poulain et les Poilus ; le réalisateur faisant de nouveau figurer au casting Audrey Tautou. Il confère néanmoins une extraordinaire originalité qui prend largement, trop ?, ses libertés avec le roman éponyme de Sébastien Japrisot. Le réalisme des premières scènes de combat est époustouflant avant que l’on se perde quelque peu dans une intrigue faisant la part belle à de nombreux personnages secondaires qui compliquent le scénario. Qu’en penser encore une fois, à l’instar des autres films ? Finalement, peut-être est-il difficile de totalement se délecter de tels films qui plongent le spectateur dans un légitime malaise quand on songe à la terreur endurée par ces guerriers. La vie et rien d’autre Film français de Bertrand tavernier 1989Deux années que la Première Guerre mondiale est terminée en ce mois de novembre 1920. Dans une France qui, bien que victorieuse, panse sa plaie béante de plus d’un million et demi de ses enfants morts au combat, le commandant Dellaplane est chargé d’identifier les corps exhumés et les soldats amnésiques dans les régions du Nord de la France. Lors de ses recherches, il fait bientôt la rencontre d’Alice et Irène, deux femmes de condition sociale opposée, cherchant respectivement leurs fiancé et mari. D’abord agacé par la présence inepte de ces deux femmes, le commandant et Irène apprennent progressivement à s’apprivoiser. Dellaplane reçoit l’ordre de rechercher quel disparu aura l’insigne honneur d’être inhumé sous l’Arc de triomphe et devenir le soldat inconnu. Par déontologie, le commandant s’oppose à sa hiérarchie…Habitué des films sur l’Histoire, Tavernier livre ici l’une de ses toutes meilleures réalisations. Et qui de mieux que le lillois Philippe Noiret pour ce rôle de bourru chef d’une comptabilité macabre chargé de redonner vie » à une partie des soldats Français disparus ? Et de leur redonner vie à tous, et ce contre l’avis d’une hiérarchie politique soucieuse de n’honorer la mémoire que de l’un d’entre et la récupération des destins de ces héros brisés s’avèrent bien plus macabres que la guerre elle-même en fin de compte… Aussi, en filigrane, Tavernier signe-t-il un fort et émouvant réquisitoire contre ces politiciens ventrus de la Troisième république déjà affairés à s’engraisser et se remettre aux affaires comme si de rien n’avait été. Un chef-d’œuvre à voir impérativement ! Le miroir du Nord, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine S'abonner

film sur la première guerre mondiale